Les Gabonais manifestent des signes de colère contre la France, après la vente aux enchères d’un masque de la communauté fang adjugé à la somme de 5,25 millions d’euros. La vente du Ngil ou le grand juge a été vendu à un acheteur dont l’identité n’a pas été publié. Les Gabonais condamnent cet acte qui n’a pas été réalisé avec l’approbation des autorités. Il s’agit d’un bien mal acquis.

Le masque vendu aux enchères en France dans un hôtel de la ville de Montpellier appartient à la société secrète Ngil, l’une des nombreuses reliques du patrimoine de la communauté fang du Gabon. L’objet symbolise l’autorité du juge.
La France s’est approprié ce bien culturel précieux étranger sans aucune considération des normes en la matière. L’œuvre acquise dans des circonstances inconnues vers 1918 par le gouverneur René-Victor Edward Maurice Fournier officiant à Dakar. C’est lui qui l’introduit en France en 1920.
L’acte de vente suscite l’indignation du Gabon dont les autorités ne se sont pas encore prononcées officiellement. Alors que la France a confisqué sur son territoire des propriétés immobilières et plusieurs autres, même économiques qualifiés de biens mal acquis.
Le masque gabonais aurait été retrouvé dans le grenier de la demeure famille du fonctionnaire colonial. Cette œuvre, initialement estimée à 400 000 € maximum, a largement dépassé les prévisions puisqu’elle a été adjugée à 4,2 millions d’euros.
L’accaparement par les pays européens des biens culturels appartenant aux pays africains fait l’objet de vifs débats.