L’hebdomadaire gabonais Nku le messager évoque dans sa publication du 19 octobre 2029 le risque d’une nouvelle vague d’interpellation des haut cadres de l’administration du budget et de l’économie. La task force mise en place par le Président de la République Ali Bongo Ondimba a permis de découvrir l’existence d’un système de rétro-commissions perçu par des fonctionnaires dans le cadre du règlement de la dette intérieure (club de Libreville 7) en 2018.
Le journal Nku le messager évoque dans sa rubrique économique les interrogations des Gabonais sur la réduction de la dette intérieure qui passe de 750 milliards de francs CFA à 450 milliards CFA, après la découverte de 300 milliards de francs CFA une dette fictive.
Plusieurs facteurs auraient contraint certaines entreprises à revoir leurs créances vis-vis de l’État. La task force a décelé des infractions du code des marchés publics, des chantiers non livrés, des surfacturations en particulier dans le secteur du BTP et de l’ingénierie. Certaines de ces entreprises n’étaient pas à jour de leurs cotisations sociales.
Le témoignage d’un retraité, Albert Koubangoye précédemment en service au ministère du budget aurait affirmé selon le journal Nku le messager que des haut cadres du ministère de l’Économie ou des finances ont parfois des intérêts personnels dans les entreprises adjudicatrices des marchés publics au Gabon.
Sur chaque paiement du club de Libreville, ils auraient perçu 15 %.

En 2018, la signature d’une convention pour le règlement définitif de la dette intérieure avec le club de Libreville 7 avait permis de décaisser environ 160 milliards de francs CFA au titre des premiers paiements au bénéfice des entreprises. L’annonce avait été faite en grande pompe par le directeur de cabinet du président de la République Brice Laccruche Alihanga.
Le mécanisme est aujourd’hui à l’arrêt. Les échéances de paiement ont été suspendues. La majeur partie des dettes validées par l’équipe en service à l’époque serait totalement injustifiée.
Lors d’une audition avec les membres de la task force, un chef d’entreprise audité a déclaré qu’à l’époque, il a été approché par des collaborateurs de l’ancien directeur de cabinet du président de la République. Il se proposait de jouer un rôle, pour faire accélérer le processus de remboursement. En contre partie de sa prestation, l’entrepreneur devrait lui reverser une somme équivalente à 15 % du montant de la supposée dette.
Il s’agit des rétro-commissions d’environ 24 milliards de francs CFA sur l’ensemble de l’opération.
Ces révélations pourraient déclencher une nouvelle vague de perquisition et d’interpellation contre certains haut cadres de l’administration impliqués dans ces opérations de fraude et de détournement de deniers publics.