La juge d’instruction française Élodie MERYANNE en charge de l’enquête sur les conditions d’incarcération de Brice LACCRUCHE ALLIANGA, l’ancien Directeur de cabinet du Président, Ali BONGO ONDIMBA aurait été sommé par le Ministère des affaires Étrangères de son pays de reculer sur son intention d’entendre le Chef de l’État gabonais en qualité de témoin. L’information erronée relayée le 22 avril 2022 par La Lettre du Continent, n’a pas pris en compte la volonté du Gabon de coopérer tout en préservant le respect de sa souveraineté.

L’article publié par la Lettre du Continent sur la prête due tentative d’audition du président de la République, Ali BONGO ONDIMBA en qualité de témoin sur les conditions d’incarcération de son ancien Directeur de cabinet, Brice LACCRUCHE ALLIANGA n’est pas loin d’être considéré comme un canular.
Cette démarche prétendument initiée par le juge d’instruction française, Élodie MERYANNE en charge de l’enquête sur les conditions d’incarcération de l’ex proche collaborateur est inopérante sur le plan diplomatique et en violation complète du principe de respect de la souveraineté, l’une des règles cardinales des relations internationales.
Les plus hautes autorités gabonaises ont manifesté leur volonté à contribuer à l’enquête de la juge française, Élodie MERYANNE. En février 2022, le Chef de l’État, Ali BONGO ONDIMBA avait autorisé le porte-parole de la Présidence, Jessy ELLA EKOGHA à se rendre en France pour répondre aux interrogations de ce juge d’instruction.
Le Gabon tient à faire respecter sa souveraineté. Dans les coulisses de la présidence de la République, estiment qu’il est temps d’agir avec la plus grande fermeté face à qui convient d’être qualifié de débordement. En clair, c’est Libreville qui dicte les règles du jeu et non le ministère français des Affaires Étrangères.
L’ex-coordinateur général des affaires présidentielles, si tant est qu’il soit un jour « convoqué » par la juge française, ne compte nullement, comme c’est son droit, y déférer. Ce sera également le cas d’autres collaborateurs, indique une source au sein du Palais Rénovation.
Dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne, la France a besoin du Gabon qui siège pour deux ans au Conseil de sécurité de l’ONU. Libreville est par ailleurs l’un des partenaires les plus solides de la diplomatie française sur le dossier climatique. Enfin, le Gabon s’apprête à rejoindre, en juin prochain, le Commonwealth.
Tout ceci, pour réaffirmer la position du Gabon qui tient au respect de sa souveraineté, comme pour prévenir son partenaire française de se méfier des initiatives hasardeuses.